Comment s’est développée cette passion pour la course ?
J’ai toujours été très active. Auparavant, j’avais l’habitude de m’entraîner dans des salles de conditionnement physique, mais lorsque j’ai atteint l’âge de 24 ans, l’entraînement en salle ne me suffisait plus. Je cherchais à me surpasser dans une activité qui me procurait autant de bienfaits physiques que mentaux. Peu à peu, j’ai commencé à sortir à l’extérieur pour m’entraîner afin d’atteindre un certain équilibre et un sentiment de bien-être. La course à pied est donc arrivée dans ma vie naturellement. Je suis rapidement devenue adepte de cette discipline grâce à ce qu’elle m’apportait au point de vue psychologique, dont la détermination, la persévérance et la confiance en soi.
Qu’est-ce qui est impliqué dans la préparation d’un marathon ?
Un mot : rigueur. Il faut se doter d’une très grande rigueur dans la fréquence de ses sorties et dans les distances parcourues, et ce, malgré les températures changeantes du Québec. Évidemment, il y a une importante préparation physique à faire avant de courir un marathon, mais il ne faut pas non plus sous-estimer la préparation mentale impliquée. Il faut savoir qu’avant de courir un marathon, la préparation requiert de courir 30 km de façon consécutive. Il est donc difficile de pleinement comprendre l’ampleur de ce que représente un marathon avant le jour J, mais il est primordial de développer son endurance mentale.
Qu’est-ce qu’un marathon peut nous apprendre ?
Aucun doute ne subsiste dans mon esprit. Courir un marathon a été une épreuve qui m’a fait grandir comme peu de choses l’ont faite auparavant. J’ai appris ce qu’était la vraie confiance en soi. Un marathon est à la portée de tous. Il faut simplement se faire confiance et faire preuve d’une grande discipline. Courir un marathon m’a également appris une leçon qui me suivra toute ma vie : celle de m’aimer assez pour continuer. Bien sûr, il y aura des moments de doutes, des embûches et de la douleur. Malgré beaucoup de discipline et de préparation, les moments difficiles n’ont pas été ceux anticipés, mais ceux dont j’ignorais l’existence. À mon 32e kilomètre, j’ai ressenti une douleur paralysante aux jambes. Je savais que si j’arrêtais de courir, je n’allais plus pouvoir repartir. C’est à ce moment que j’ai aperçu les visages de mes pairs qui étaient eux aussi teintés de douleur. J’ai compris que je n’étais pas seule et que ce que nous vivions avait un sens. Malgré les pépins et la douleur ressentie, j’ai appris à voir, à reconnaître et à apprécier la beauté non seulement dans ce sport, mais dans la vie en générale.
Conseils pour les débutant(e)s
- Préparez-vous : Faites de la recherche et demandez conseils.
- Écoutez votre corps et votre tête
- Donnez-vous le droit de ne pas être parfait(e).
- SURTOUT, amusez-vous!