Si les dernières années ont été synonymes de grands changements dans notre société, le concept de la beauté n’y échappe pas. La beauté était autrefois relativement statique et laissait peu de place à l’individualité. Nous étions conditionnés à percevoir la beauté d’une certaine façon. Dans les dernières décennies particulièrement, la définition de la beauté n’a cessé d’évoluer. Heureusement ! Des personnalités, des événements, de nouvelles idéologies ont peu à peu à pousser ce concept à connaître une transformation brusque et urgente. La beauté fait aujourd’hui place aux personnes de couleur, aux de tailles fortes, aux personnes chauves, aux cheveux gris, aux personnes uniques.
Alors que nous nous trouvons désormais dans une meilleure situation, l’utopie est loin d’être atteinte. Possiblement faut-il redéfinir la beauté comme étant quelque chose de plus qu’esthétique avant de l’atteindre?
Loin de moi la prétention de tenter de définir un concept aussi subjectif et relativement complexe qu’est celui de la beauté. La beauté est personnelle. Paradoxalement, elle est aussi universelle. Elle naît dans l’œil de celui qui la découvre. Quand je regarde ma fille, je vois l’une des plus belles personnes du monde, non pas à cause de son apparence, mais parce que je connais sa personnalité rayonnante et sa joie de vivre contagieuse.
À mes yeux, la beauté va bien au-delà de l’esthétique. Elle ne se limite pas à des traits qui sont jugés plus attirants que d’autres par les mœurs. Elle est de moins en moins une question purement d’apparence et de plus en plus une question de confiance en soi, d’individualité et d’élégance. La beauté se caractérise, entre autres, par le charisme que dégage une personne au quotidien.
L’élégante Audrey Hepburn, que j’affectionne particulièrement, a dit « la beauté, c’est être la meilleure version possible de soi-même ». Les belles personnes sont celles qui exsudent de la beauté dans ce tous ce qu’elles font et ce qu’elles sont. Elles acceptent leurs défauts autant que leurs qualités et assument pleinement leur différence.
S’il est vrai que nous avons besoin de beauté dans notre vie, nous devrions peut-être voir la beauté comme étant non seulement quelque chose que nous devrions avoir, mais comme quelque chose que nous devrions être.
Julie Bédard, présidente de la Corporation Medicart